Une couleur est le moyen
d’atteindre la sensibilité. Pour Yves Klein, le monochrome permet d’éviter
d’introduire dans la peinture un élément qui lui est extérieur, comme
l’interprétation psychologique d’une forme. L’artiste inaugura sa "Période Bleue » en
1957, et n'utilisera plus que cette couleur. "Le bleu n'a pas de
dimension, il est hors dimension, tandis que les autres couleurs elles en ont
... Toutes les couleurs amènent des associations d'idées concrètes ... tandis
que le bleu rappelle tout au plus la mer et le ciel, ce qu'il y a de plus
abstrait dans la nature tangible et visible." Klein déposera le brevet
d'une formule de bleu ultramarin, l'International Klein Blue (IKB), en 1960.
« Adolescent, j’avais eu une révélation : le bleu
du ciel était la couleur de l’infini, le champ libre de l’énergie universelle.
Ce jour-là, je me suis mis à éprouver de la haine pour les oiseaux qui volaient
dans mon beau ciel bleu. Ils essayaient de faire des trous dans la plus grand
de mes œuvres. Mes propositions monochromes sont des images de la liberté »
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